Trois siècles durant, l’Église connaît régulièrement des périodes de persécution. Avec l’empereur Constantin, elle entre dans une ère de paix, jusqu’à devenir, sous Théodose, la religion officielle de l’Empire.
Un fort sentiment d’insécuritéLes Romains ont d’abord pris tous les chrétiens pour des Juifs dis-sidents. Bien des martyrs des deux premiers siècles ont ainsi été victimes de l’antisémitisme, très répandu dans la société à cette époque. Mais au IIIe siècle, la plupart des chrétiens sont désormais issus du paganisme et persécutés en raison de leur foi propre. On reproche à l’Église son culte et sa doctrine qui attaque les concep-tions du temps : elle prêche l’égale dignité des sexes, l’absence de distinction entre les personnes libres et les esclaves, l’amour pour tous, le pardon des ennemis, le refus d’adorer d’autres dieux et de leur offrir des sacrifices ; autant d’attitudes jugées scandaleuses et subversives.Privés de statut juridique pendant trois siècles, les chrétiens ont pris l’habitude de vivre dans l’insécurité, car, dans le but d’enrayer par la force cette nouvelle religion, les empereurs usent de ré-pressions diverses. De nombreux chrétiens connaissent alors le martyre et leur témoignage fortifie l’Église. Mais ces pics d’exac-tions ne sont pas permanents et des périodes d’accalmie leur succèdent durant lesquelles les communautés continuent de se multiplier.
La dernière persécutionLa dernière grande persécution est mise en œuvre par Dioclétien par quatre édits successifs en 303 et 304. Il prétendait supprimer la foi chrétienne. Mais malgré son extrême violence qui secoue l’Em-pire de bout en bout, elle échoue. Certains chefs politiques mo-dèrent eux-mêmes les sanctions, conscients que le monothéisme chrétien et son message moral peuvent contribuer à l’harmonie sociale. Galère y mettra fin par un édit de tolérance en 311.
La présence des Barbares porteurs de leur culture influe sur l’art. Ce bas-relief du IVe siècle représente l'empereur Constantin assis sur un trône avec, en mains, les symboles chrétiens.
Vue intérieure du Colisée. Le sol de l’arène écroulé permet de voir les sous-sols du théâtre, où se tenaient les gladiateurs et les fauves attendant leur tour.
« Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix. » (Jn 14, 27)
La « paix de l’Église »Finalement, Constantin promulgue en 313 l’édit de Milan qui met un terme définitif aux persécutions. Il donne aux chrétiens le droit de pratiquer leur religion ce qui marque l’entrée dans la « paix de l’Église ». Les empereurs romains sont désormais chrétiens. En 390, l'édit de Thessalonique de Théodose fait du christianisme la religion d’État, l'édit de 392 interdit tous les cultes païens. La conversion des autorités inaugure vraiment une nouvelle ère, que saint Augustin a appelée les « temps chrétiens ». L’Église est main-tenant investie d’une mission sociale appuyée par l’État. Un nou-veau mode de relations s’établit entre l’Église et l’État. Mais cela ne se fait pas sans peine : certains chrétiens assimilent l’essor de la foi à la prospérité de l’Empire ; d’autres souhaitent que l’empe-reur soit soumis aux évêques en matière religieuse. Ce renverse-ment de situation est perçu par les chrétiens comme un don de la Providence. La contrepartie lourde de conséquences est que les pouvoirs politiques vont désormais, et pour de longs siècles, s’immiscer dans les affaires de l’Église.
111-112 Trajan empereur, correspondance avec Pline le Jeune sur les chrétiens
v. 107-113 Martyre d’Ignaced’Antioche
161 Marc Aurèle, persécutions
v. 165 Martyre de saint Justin de Rome
v. 177 Martyrs de Lyon260 Gallien,
édit de tolérance303 Début de la persécution
de Dioclétien311 Galère,
édit de tolérance313 Édit de Milan qui marque
la fin des persécutions325 Concile de Nicée386 Conversion d’Augustin392 Théodose interdit
les cultes païens410 Sac de Rome
par les Goths d’Alaric431 Concile d’Éphèse451 Concile de Chalcédoine452 Saint Léon le Grand
dissuade Attila de piller Rome
476 Odoacre dépose le dernier empereur d’Occident
496 ou 498 À Noël, baptême de Clovis, roi des Francs
LETTRE DE PLINE À TRAJAN (vers 111-112)
« Ils affirmaient que toute leur faute ou leur erreur s’était bornée à avoir l’habitude de se réunir à jour fixe avant le lever du soleil, de chanter entre eux alternativement un hymne au Christ comme à un dieu, de s’en-gager par serment non à perpétrer quelque crime mais à ne commettre ni vol ni brigandage ni adultère, à ne pas manquer à la parole donnée.Ces rites accomplis, ils avaient l’ha-bitude de se séparer, et de se réunir encore pour prendre leur nourriture qui, quoiqu’on dise, est ordinaire et innocente. »
Vue intérieure du baptistère paléochrétien de Saint-Jean-de-Latran.
Le Baptême du Christ, détail d’un bas-relief d’un sarcophage chrétien, IIIe siècle, Museo Nazionale Romano, Rome.
• Ambroise de Milan commente le baptême qui vient d’avoir lieu —« On t’a demandé : “Crois-tu en Dieu le Père tout-puissant ?” Tu as répondu :“Je crois”, et tu as été baigné, c’est-à-dire enseveli. Une seconde fois on t’a de-mandé : “Crois-tu en notre Seigneur Jésus Christ et en sa croix ?” Tu as répon-du : “Je crois”, et tu as été baigné, et par là tu as été enseveli avec le Christ. Car celui qui a été enseveli avec le Christ ressuscite avec le Christ. On t’a demandé une troisième fois : “Crois-tu aussi en l’Esprit Saint ?” Tu as répondu : “Je crois”, et tu as été baigné une troisième fois, afin que ta triple confession détruisît leschutes répétées du passé. »
• LA PROFESSION DE FOI — « Professer » sa foi, c’est déclarer publiquement que l’on croit en Dieu, Père et Créateur, en son Fils Jésus Christ et en l’Esprit Saint.L’Église a gardé précieusement des textes qu’on appelle « symboles » parce qu’ilsconcentrent la foi en quelques formules : en particulier le « symbole des Apôtres » et celui plus développé, fruit des conciles de Nicée (325) et de Constantinople I(381). (Voir p. 225, célébration de renouvellement des promesses baptismales.)
En reconnaissant la validité de la foi chrétienne, Constantin ouvre une ère nouvelle. Non seulement il restitue les biens confisqués aux chrétiens, mais il subventionne la construction d’édifices cultuels. Ainsi, jouxtant la basilique de Saint-Jean-de-Latran, fait-il élever un baptistère pour répondre à l’importante demande de baptême. Ce lieu est le témoin des rites de l’initiation chrétienne – bap-tême, confirmation, eucharistie – tels qu’ils se pra-tiquaient à Rome au IVe siècle.
s’engagent à l’accompagner, à le parrainer au long de son cheminement. L’ « auditeur » entame un parcours de deux à trois ans, fait d’enseigne-ments et d’initiation à la prière. Puis après un nou-vel examen devant l’évêque, il devient « candidat » et commence la préparation immédiate qui dure le temps du Carême. Lors de certains temps forts,
« Vous tous que le baptême a unis au Christ, vous avez revêtus le Christ. » (Ga 3, 27)
Le baptistèreSéparé de la basilique dès l’origine, le baptistère a été remanié dans sa forme actuelle par le pape Sixte III vers le milieu du Ve siècle. Entouré de huit colonnes de porphyre, il est de forme octogonale. Le chiffre huit dit le monde nouveau inauguré par la résurrection du Christ le premier jour de la se-maine, mais ce jour est aussi le huitième jour, len-demain du septième, jour du sabbat, premier jour de la création nouvelle. Une porte permet de des-cendre dans la piscine baptismale et une autre d’en ressortir. La plongée dans l’eau baptismale est une nouvelle naissance qui fait passer des té-nèbres à la lumière, du monde ancien au monde nouveau. Sur l’entablement des colonnes, on peut lire : « Ici naît pour le ciel un peuple de race divine, l’Esprit lui donne la vie dans les eaux fécondes. Ici est la source de vie qui lave l’univers, jaillissant de la plaie du Christ, cette eau qui reçoit le vieil homme fait surgir l’homme nouveau. Entre ceux qui renaissent, aucune différence : un seul bap-tême, un seul Esprit, une seule foi, ils sont un. »
Le baptêmePréparationDans le contexte des persécutions, les autorités de l’Église imposent aux personnes une longue et minutieuse préparation appelée « catéchumé-nat ». Ainsi, à Rome, le candidat est-il présen-té par des chrétiens qui s’en portent garants et
IIIe-Ve siècleIIIe-Ve siècle
que la tradition latine appelle « scrutins », on lui impose les mains pour qu’il reçoive la force de re-noncer au mal et de suivre le Christ. Le jeûne est un élément de la préparation des « candidats » qui s’exercent « pour le combat de la vie chrétienne » selon l’expression de saint Jean Chrysostome.
CélébrationLes baptêmes ont lieu durant la veillée pascale. Dans les heures qui précèdent, le candidat va faire une profession de foi publique. Puis dans la nuit, à Rome particulièrement, vient le rite de l’Effata ! « Ouvre-toi », mot araméen prononcé par Jésus lorsqu’il guérit un sourd-muet (cf. Mc 7, 32-35). Il s’agit d’ouvrir les catéchumènes à l’in-telligence des Écritures qu’ils vont écouter lon-guement. Ils sont ensuite conduits au baptistèreoù l’eau est bénie, puis les candidats se désha-billent, reçoivent une première onction d’huile,renoncent à Satan, professent la foi trinitaire enDieu et sont baptisés par une triple immersion.Au sortir de l’eau, l’évêque leur fait une onctiond’huile, puis ils revêtent un habit blanc. Aussitôtles nouveaux baptisés sont ramenés dans l’égliseoù ils participent pour la première fois à la célé-bration eucharistique et communient « aux mys-tères sacrés » : le pain et le vin eucharistiques.
A. Ce détail d'une peinture de la catacombe de Saint-Calixte représente la multiplicationdes pains avec un poissonet les cinq pains dans une corbeille.B. Le Bon Pasteur, IIIe siècle, relief provenant des catacombes de Praetextatus.C. Stèle gravée du monogrammede Jésus (chrisme) et d'une inscription en grec, IIe siècle, Museo della Civiltà Romana, Rome.
« Nous avons vu le Seigneur ! »(Jn 20, 25)
LE POISSON – En grec, les cinq let-tres du mot poisson – Ι Χ Θ Y Σ – sont les initiales des cinq mots de la profession de foi chrétienne : Iêsoûs Khristòs Theoû Huiòs Sôtér, c’est- à-dire « Jésus Christ Fils de Dieu Sauveur ». Aussi le poisson devient- il un moyen de représenter le Christ et la résurrection.
LE CHRISME – Le chrisme est formé des deux premières lettres grecques du mot Christ, le chi et le rhô, qui sont entrelacées. Son usage est très fréquent dans l’art chrétien.
Si la loi de Moïse interdit de représenter Dieu (cf. Ex 20, 4), il n’en va pas de même pour les chré-tiens. Les Apôtres ont vu Jésus de leurs yeux, ils l’ont entendu, et touché de leurs mains. Aussi, re-présenter Jésus est une forme de profession de foi au Christ, vrai Dieu et vrai homme. C’est ce que comprennent progressivement les chrétiens du IIIe siècle.
Un art pour enseigner
Le premier art chrétien se veut pédagogique et mêle scènes bibliques et évangéliques avec des éléments décoratifs floraux ou animaliers et des représentations communes à l’époque. Mais au IIIe siècle, les chrétiens y lisent un nouveau sens : le navire au milieu des sirènes évoque la barque des Apôtres – l’Église – au milieu des dangers ; l’« orant » les mains levées est le chrétien qui s’offre et reçoit sa vie de Dieu ; l’ancre de marine dit la foi et l’espérance ; le dauphin sauveteur des naufragés est Jésus qui nous sauve dans les eaux du baptême ; le paon dont la chair passe pour être incorruptible évoque la résurrection ; la colombe rappelle l’arche de Noé aussi bien que l’Esprit Saint planant sur les eaux de la Genèse ou du baptême de Jésus ; la perdrix picorant du raisin symbolise le chrétien nourri par l’eucharistie, etc. Cette double lecture des images est un enseigne-ment pour les croyants.
L’image du Christ
La représentation du Christ est un condensé de la Bonne Nouvelle : « Jésus est le Christ sauveur », aussi Jésus est-il représenté la tête rayonnant de
lumière, comme Apollon le dieu-soleil. En effet, les chrétiens croient que Jésus est le « Soleil levant qui vient nous visiter », selon les mots de Zacharie (cf. Lc 1, 78-79). Ailleurs, Jésus apparaît en philo-sophe enseignant : il est le Maître de vie, la Parole de Dieu faite homme. Il est le Bon Pasteur qui donne sa vie pour ses brebis (cf. Jn 10, 11), le berger qui les mène vers les eaux tranquilles (Ps 22). Les pre-miers chrétiens ne font pas un « portrait » de Jésus de Nazareth, ce qu’ils représentent c’est l’éternelle jeunesse du Sauveur, dont le corps et le visage sont ceux d’un jeune homme imberbe.
Le scandale de la croix
Il faudra quatre siècles pour que les chrétiens osent représenter la crucifixion. Il n’est pas facile pour un esprit de l’Antiquité de reconnaître Dieu dans la personne d’un crucifié : Scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes (1 Co 1, 23). Une caricature griffonnée vers l’an 200 sur un mur de l’école des pages impériaux, au Palatin, ridiculise les chrétiens : quelqu’un y salue un crucifié à tête d’âne. Tout change après la découverte par sainte Hélène de ce que l’on pense être l’instrument du supplice de Jésus. La croix est alors de plus en plus représentée ; d’abord nue, puis souvent surmontée du « chrisme ». Il faut attendre le Ve siècle pour y voir apparaître le corps du Crucifié.
Saint Ambroise évêque de Milan, École suisse, XVe siècle.
« La naissance des saints est un événement qui réjouit
beaucoup de monde, parce que le bien est contagieux et que la sainteté est une force communicative. »
(Saint Ambroise)
SAINT AMBROISE (v. 339 -397)
Né à Trèves vers 337-339, fils de préfet, Ambroise, après de brillantes études, devient
lui-même un haut fonctionnaire de l’administration impériale. À 30 ans, Ambroise est un homme comblé d’honneurs. Gouverneur de la province d’Émilie et de Ligurie, il intervient dans la crise grave qui se-coue la ville de Milan à la mort de son évêque arien, Auxence. Comme il a mis d’accord les deux parties, tous l’appellent à l’épiscopat : « Ambroise évêque ! Ambroise évêque ! » Simple catéchumène de 35 ans, il est bapti-sé, ordonné prêtre, puis évêque en quelques semaines. Il se plonge avec passion dans la lecture et l’étude de la Bible. Une foule nombreuse vient l’écouter prêcher à la cathédrale. Augustin ne sera pas le moindre de ses auditeurs. Face aux hérésies de l’époque, surtout l’arianisme, il écrit beaucoup pour défendre la foi re-çue des Apôtres. Mais aussi, à l’ins-tar d’Arius lui-même et pour le com-battre, il compose des hymnes qui inscrivent dans la mémoire des fi-dèles les vérités de foi. Certaines sont encore chantées aujourd’hui. Ambroise donne l’exemple d’une vie dépouillée en distribuant son patri-moine personnel, mais aussi en ven-dant les biens de son église pour racheter des captifs. Il est la figure de l’évêque pasteur de son Église ; Amboise s’éteint le 4 avril 397.
Extrait de l’interrogatoire d’Apollonius par le proconsul Pérennis
Apollonius : Chez nous, les disciples du Verbe meurent tous les jours aux plaisirs ; ils mortifient leurs passions par la tempérance, pour conformer leur vie à la volonté de Dieu.Pérennis : Avec ses idées-là, Apollonius, tu dois aimer la mort ?Apollonius : J’aime la vie, Pérennis, mais l’amour de la vie ne me fait pas craindre la mort. Rien n’est meilleur que la vie, mais la vie éternelle, la vie qui devient immortalité de l’âme qui a bien vécu ici-bas.
SAINT LAURENT (v. 210 -258)
Diacre du pape Sixte II, Laurent assiste à son arrestation. Il sait dès lors qu’il subira le
même sort, car lui non plus ne peut renier sa foi. Il décide alors de dis-tribuer aux pauvres les biens de l’Église, dont il a la charge. L’empe-reur les lui réclame, mais Laurent ré-pond qu’ils sont en sûreté auprès de ceux qui sont le véritable trésor de l’Église : les pauvres. Il subit le mar-tyre en étant placé sur un gril.La dévotion à saint Laurent était telle que Constantin fit ériger sur sa tombe, sur la via Tiburtina, une basi-lique en plein air. Le pape Pélage II en fit placer une directement sur la tombe, semi-hypogée. Plus tard le pape Honorius III en construisit une troisième. C’est de ces deux dernières plusieurs fois restaurées que se compose l’actuelle basilique Saint-Laurent-hors-les-Murs. Le culte de saint Laurent a connu une incroyable diffusion.
SAINT CYPRIEN (+ 258)
De la vie de Cyprien avant sa conversion, nous ne savons rien sinon ce qui transpire
dans ses écrits. Converti aux alen-tours de 245, il devient rapidement prêtre, reste célibataire et met sa grande fortune au service de l’Église et des pauvres. S’il fut versé dans les belles lettres et habitué de la rhéto-rique, il se place désormais sous l’au-torité de deux maîtres – la Bible et les écrits de Tertullien – dont il fait sa lecture quotidienne. Il est élu évêque de Carthage en 249 et cette promo-tion rapide lui vaut bien des jaloux, mais sa disponibilité, la rectitude de sa pensée et de son enseignement, la fidélité à son engagement le font apprécier de ses contemporains. En août 257, son refus de participer aux cérémonies païennes lui vaut l’exil. Le 13 septembre 258, il est arrêté et décapité le lendemain. Après saint Augustin, c'est l'un des plus grands Pères de l'Église.
Lettrine U, Giovanni Boccardi (+ 1542). Lettrine D, miniature du XIVe siècle.
PRIÈRE DU JOURSeigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche publiera ta louange.
Ou bien :
Dieu, viens à mon aide, Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit, au Dieu qui est, qui était, et qui vient, pour les siècles des siècles. Amen. (Alléluia.)
Hymne
Puissance et gloire de l’Esprit : Heureux les vrais martyrs ! La chair dont Dieu les a pétris En lui pourra surgir.
Pareil aux grains qui sont broyés Pour être notre pain, Leur corps se joint au Corps brisé Qui s’offre par nos mains.
Leur sang se mêle au Sang sauveur Qui lave nos péchés ; Ils sont l’amour du même Cœur Qui nous a tant aimés.
Heureux qui donne sans compter Jusqu’à sa propre chair ! Il trouve en Dieu sa liberté, Visage découvert.
Psaume 114
J’aime le Seigneur : il entend le cri de ma prière ; il incline vers moi son oreille : toute ma vie, je l’invoquerai.
J’étais pris dans les filets de la mort, retenu dans les liens de l’abîme, * j’éprouvais la tristesse et l’angoisse ; j’ai invoqué le nom du Seigneur : « Seigneur, je t’en prie, délivre-moi ! »
Le Seigneur est justice et pitié, notre Dieu est tendresse. Le Seigneur défend les petits : j’étais faible, il m’a sauvé.
Retrouve ton repos, mon âme, car le Seigneur t’a fait du bien. Il a sauvé mon âme de la mort, * gardé mes yeux des larmes
et mes pieds du faux pas.
Je marcherai en présence du Seigneur sur la terre des vivants.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.
Parole de Dieu 2 Co 1, 3-5
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père plein de tendresse, le Dieu de qui vient tout réconfort. Dans toutes nos dé-tresses, il nous réconforte ; ainsi, nous pou-vons réconforter tous ceux qui sont dans la détresse, grâce au réconfort que nous recevons nous-mêmes de Dieu. En effet, de même que nous avons largement part aux souffrances du Christ, de même, par le Christ, nous sommes largement réconfortés.
Le Seigneur est ma force et mon rempart : mon cœur lui fait confiance.
Ou bien : Jc 1, 12
Heureux l’homme qui supporte l’épreuve avec persévérance, car, sa valeur une fois vérifiée, il recevra la couronne de la vie promise à ceux qui aiment Dieu.
Sur Dieu, je prends appui, plus rien ne me fait peur !
Cantique de ZaCharie voir p. 73
Ou bien :
Cantique de marie voir p. 93
Antienne : Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le royaume des Cieux est à eux.
Louange et interCession
Avec les martyrs qui ont donné leur vie pour la parole de Dieu, louons notre Sauveur, le témoin fidèle :
R/ Nous t’acclamons, Seigneur de gloire !
Par les martyrs qui ont accepté de mourir pour témoigner de la foi, - donne-nous l’esprit de liberté.
Par les martyrs qui ont versé leur sang pour confesser ton nom, - accorde-nous la force de la foi.
Par les martyrs qui t’ont suivi sur le chemin de la croix, - fortifie-nous dans les épreuves.
Par les martyrs qui ont lavé leur robe dans le sang de l’Agneau, - fais-nous vaincre les tentations du monde.
Intentions libres
Notre Père...
Dieu éternel et tout-puissant, tu as donné à tes saints martyrs la force de souffrir à cause du Christ ; viens encore au secours de notre faiblesse, afin qu’en imitant ces martyrs qui n’ont pas hésité à mourir pour toi, nous ayons le courage de te glorifier par notre vie.
LieuxLieux de mémoire de saint Pierre ............................................ 14Lieu de mémoire de saint Paul ................................................. 16
Zoom : La tombe de saint Pierre............................................... 18
Saintes et saintes de Dieu Saint Marc ............................................................................. 20 Les premiers martyrs de Rome ............................................. 20 Pierre et Paul, colonnes de l’Église ....................................... 21
Prières et méditations Prière du jour (Pierre et Paul) ................................................ 22 Mystère du Christ révélé ....................................................... 24 Prière de saint Clément de Rome .......................................... 25 Notre Père .............................................................................. 25
Saints et saintes de Dieu Saint Laurent .......................................................................... 44 Saint Cyprien .......................................................................... 44 Saint Ambroise ....................................................................... 45
Prières et méditations Prière du jour (commun des martyrs) ................................... 46 La recherche de Dieu (Saint Augustin) ................................ 48 Prière de saint Polycarpe ...................................................... 49 Symbole des Apôtres ............................................................ 49
Zoom : Sainte-Praxède, le chœur ........................................... 64
Saints et saintes de Dieu Saint Benoît de Nursie........................................................68 Saint Grégoire le Grand ......................................................68 Saints Cyrille et Méthode ...................................................69
Prières et méditations Prière du jour (commun de la dédicace) .............................70 Veiller sur l’Église (Saint Boniface) ....................................72 Prière de Cassiodore ...........................................................73 Cantique de Zacharie ..........................................................73
Lieux Sainte-Marie-du-Trastevere ................................................... 80Saint-Laurent-hors-les-Murs .................................................. 81Saint-Clément-du-Latran ......................................................... 82Zoom : Le triomphe de la croix, Saint-Clément ....................... 84
Saints et saintes de Dieu Saint Bernard de Clairvaux ................................................... 88 Sainte Catherine de Sienne .................................................. 88 Sainte Brigitte de Suède....................................................... 89
Prières et méditations Prière du jour (commun de la Vierge Marie) ....................... 90 Aller par le chemin qui est le sien (Catherine de Sienne) . 92 Prière de saint Bonaventure ................................................. 93 Cantique de Marie................................................................. 93
Zoom : Le Baptême du Christ, Le Pérugin, chapelle Sixtine . 112La Pietà de Michel-Ange ........................................................ 116
Saints et saintes de Dieu Sainte Françoise Romaine ................................................... 120 Sainte Catherine de Gènes .................................................. 120 Saint Bernardin de Sienne ................................................... 121
Prières et méditations Prière du jour (commun des saints) ..................................... 122 La simplicité qui plaît à Dieu, Imitation de Jésus Christ ....... 124 Prière de saint Thomas More .............................................. 125 Séquence de la Pentecôte ................................................... 125
LieuxL’église du Gesù ...................................................................... 132La chaire de saint Pierre ........................................................ 134Sainte-Marie-in-Vallicella ou Chiesa Nuova ......................... 136Saint-Louis-des-Français ........................................................ 138
Zoom : La Vocation de Matthieu, Le Caravage ...................... 140
Saints et saintes de Dieu : Saint Ignace de Loyola ......................................................... 144 Saint Camille de Lellis .............................................................
144 Saint Philippe Néri ............................................................145
Prières et méditations Prière du jour (commun des pasteurs) ..............................146 Communiez donc ! (Saint François de Sales) ....................147 Prière de saint Ignace de Loyola .......................................148 Cantique de Syméon .........................................................148
CHAPITRE 7
Les temps modernes (XVIIIe-XXIe siècle)
Vers la fin d’un monde ........................................................152De 1914 au concile Vatican II .............................................154L’Église ouvre les yeux sur elle-même ................................156L’Église appelée à sortir d’elle-même .................................158Le concile Vatican II (1962-1965) ........................................160L’Église, Une ........................................................................162L’Église, Sainte ....................................................................164L’Église, Catholique .............................................................166L’Église, Apostolique ...........................................................168
Paroles de papes ................................................................170
Saints et saintes de Dieu Saint Vincent Pallotti ...................................................... 174 Bienheureux Pier Giorgio Frassati .................................. 174 Bienheureux Louis et Marie Beltram-Quattrocchi .......... 175
Prière du jour (Pentecôte).................................................. 176
Autres églises de Rome ...................................179
Zoom : La Vie de saint François, Giotto............................. 202
Saints et saintes de Dieu Frère Jacqueline ............................................................. 206 Saint Antoine de Padoue ....................................................206 Saint Bonaventure .......................................................... 207
Prières et méditations Prière du jour (saint François) ......................................... 208 Qu’est-ce qu’évangéliser ? (Éloi Leclerc) ........................ 210 Hymne à Dieu.................................................................. 211 Cantique des créatures (extrait) ........................................211
Messes et célébrationsChaire de saint Pierre ............................................................212Solennité des saints Pierre et Paul .......................................214Conversion de saint Paul .......................................................216Dédicace de Sainte-Marie-Majeure .....................................218Dédicace du Latran ................................................................219Messe pour l’évangélisation des peuples ............................221Messe en l’honneur de saint François d’Assise ...................223Renouvellement des promesses baptismales ......................225Bénédiction des pèlerins .......................................................227
Index .......................................................................................230Cartes historiques .................................................................234Crédits photographiques .......................................................238Table des citations et des hymnes ........................................239
