En Résumé Cultures ornementales
RAVAGEURS
Tigre du pieris Thrips otiorhynque
Cochenilles Acariens Chenilles défoliatrices Ophelimus maskelli
Nématodes des feuilles Mineuse américaine Cynips du rosier Galéruque de l’aulne
Cicadelles Pucerons Psylles Cynips du châtaignier
Aleurodes
MALADIES Phytophtora cinnamomi
Oïdium Botrytis Mildiou Marssonina
Fausse cloque Cylindrocladium
P2 P4
P5
P6
P7
P8
P9
Rouille Septoriose Entomosporiose Rhizoctone
Phytophtora parasitica Didymella thujina Chalarose du Frêne
AUXILIAIRES
Zone Non Agricole
Processionnaire du pin Cossus gâte bois Processionnaire
du chêne Frelon asiatique
P10
P11
P12
Sommaire BILAN CAMPAGNE 2016
Retrouvez les BSV sur le site de la Chambre Régionale d’Agriculture ou le site de la DRAAF www.bulletinduvegetal.synagri.com http://draf.bretagne.agriculture.gouv.fr.
P 1/12 11 avril 2017
Symptômes typiques sur jeunes frênes
(Photo: Thomas Kirisits)
211 avril 2017 P 2/12
► En résumé: ce qu’il faut retenir
Les ravageurs
Ravageurs Fréquence Intensité Principales cultures concernées
Acariens Moyenne à forte Moyenne à forte
Agapanthe, anisondontea, aralia, aucu-ba, azalée, bambou, camélia, ceanothe, choisya, chrysanthème, convolvulus,
cordyline, crinodendron, daphnée, di-pladénia, euphorbe, érable, fatsia, fu-sain, gardenia, gaura, genêt, grévilléa, groseiller, hedera, hortensia, laurier palme, lavatère, lomatia, magnolia, mu-sa, nerium, phormium, pittospore, poi-rier, polygala, pommier, rosier, sambus-cus, skimmia, sorbaria, trachelosper-
mum, viburnum
Aleurodes Faible Faible
Acacia, anisodontea, azalée japonaise, azalée mollis, clématite, cotinus, crino-dendron, escallonia, hébé, hibiscus, ma-gnolia, perovskia, pittospore, polygala,
salvia, sauge
Pyrale du buis Forte dans le 56, moyen-ne dans le 35, Faible dans le 22 et le 29
Forte Buis
Autres chenilles
défoliatrices
Moyenne Faible à moyenne
Acacia, arbutus, camélia, chêne, chry-santhème, coprosma, diosma, éristé-mon, fusain, gaura, hébé, ilex, laurier palme, lavande, lavatère, loropétalum, nandina, osmanthus, pittospore, rosier, sauge, skimmia
cicadelles Faible Faible Anisodontea, azalée mollis, gaura, la-vande, lavatère, perovskia, phlomis,
romarin, rosier, sauge, verveine
Cochenilles Faible à moyenne Faible
Aucuba, bambou, camélia, cestrum, choisya, crinodendron, datura, diplade-nia, diosma, escallonia, euphorbe, fu-sain, gardenia, geranium, hébé, laurier rose, laurier tin, magnolia, michelia, olivier, ophiopogon, orchidée, phor-mium, pittospore, sarcococca, skim-mia, trachelospermum
Cynips du châtaignier Faible Moyenne Châtaignier
Cynips du rosier Faible Faible Eglantier
Galéruque de l’aulne Faible Forte Aulne
Nématodes des feuilles Moyenne Faible Hortensia
Ophelimus maskelli Faible Moyenne Eucalyptus
Otiorhynque Faible Faible
Azalée, camélia, choisya, cordyline,
escallonia, fusain, forsythia, heuchère,
hortensia, laurier cerise, laurier palme,
lilas, ligustrum, photinia, pittospore,
rhododendron, troène, weigelia
Processionnaire du pin Forte Forte Diverses espèces de pin
Processionnaire du chêne Faible Faible Chêne
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Les maladies
Ravageurs Fréquence Intensité Principales cultures concernées
Pucerons Faible à moyenne Faible à moyenne
Abelia, arbutus, azalée, bambous camélia, carex, ceanothe, cerinthe minor, chêne vert, choisya, cordyline, crinodendron, chrysanthè-me, ciste, cyclamen, diosma, dipladenia, fu-sain, géranium, hébé, hortensia, hébé, ilex, ligustrum, mertensia, musa, nandina, pavot, photinia, pieris, pin mugo, pittospore, prime-
vère, rhododendron, rosier, saule, seringat, trachelospermum, uncinia, véronique, vibur-num
Psylles Faible Faible Acacia, albizzia, eleagnus, eucalyptus, pit-
tospore
Mineuse américaine Faible Faible Chrysanthème
Thrips
Forte
Moyenne
Anisodontea, buddleia, camélia, cestrum, chrysanthème, choisya, clématite, clianthus, cordyline, deutzia, diosma, echinacea, euonymus, euphorbe, fuchsia, gardenia, ge-nêt, gerbera, glaïeul, hébé, ilex, laurier tin, lavatère, magnolia, œillet, ophiopogon, penstemon, phlomis, rhododendron, rosier, salvia, sarcococca, scléranthus, sorbaria
Tigre du pieris Moyenne Moyenne Pieris
Maladies fréquence Intensité Principaux végétaux concernés
Botrytis Faible Faible Azalée, diosma, grévilléa, lavande, laurier tin
Septoriose Faible Faible Escallonia, hébé
Cercosporiose Faible Faible Rhododendron
Ascochyta Faible Faible Hortensia
Chalarose du frêne
Faible Forte Frêne
Cylindrocladium Faible Faible Buis
Entomosporiose Faible Faible Photinia
Fausse cloque Faible Faible Azalée
Marssonina Moyenne Faible à moyenne Rosier
Mildiou Moyenne Faible à moyenne Arctotis, buddleia, coronille, euphorbe, hébé, hellebore, laurier palme, rosier, scléranthus, vigne
Oïdium Moyenne Faible à moyenne
Abélia, acanthe molle, azalée mollis, berberis, clémati-te, érable, euphorbe, géranium, hébé, hortensia, lagers-troemia, laurier palme, laurier tin, magnolia, photinia, potentille, rhododendron, ribes, romarin, rosier, sclé-ranthus, sedum, spirée, vigne
Phytophtora parasitica
Faible Forte Lavande
Phytophtora cinnamomi
Faible Moyenne à Forte Boronia, chamaecyparis, choisya, clématite, erica, gré-villéa, hortensia, hébé, laurier tin, rhododendron, photi-
nia, pieris, prosthantera, rhododendron, skimmia
Rhizoctone Faible Forte Hortensia
Rouilles Faible Faible à forte Bouleau, campanule, corniculata, delosperma, glaïeul,
heuchère, lavatère, peuplier, rosier, stipa
Rouille blanche du chrysanthème
Faible Faible Chrysanthème
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► Ravageurs
Otiorhynque
Quelques rares dégâts de larves sont notés en production en
conteneur sur azalée et rhododendron en avril / mai sans
conséquence pour les plantes. L'activité des adultes, tout
comme celle des larves, aura été très faible en 2016. On re-
trouve quand même des morsures d'adultes de façon sporadi-
que en production et en jardins amateurs d'avril à mi sep-
tembre. A compter de mi septembre, une légère augmenta-
tion, peu significative, de la fréquence d'observation s'est
fait ressentir jusqu'à la mi octobre. Les dégâts occasionnés
par les otiorhynques adultes sont restés faibles dans l'en-
semble et d'ordres esthétiques. Les végétaux concernés sont:
azalée, rhododendron, cordyline, troène, camélia, weigelia,
lilas, ligustrum, choisya, laurier cerise, laurier palme, fusain,
photinia, heuchère, escallonia, forsythia, pittospore et hor-
tensia.
Tigre du pieris
Le tigre du pieris a été observé de mai à octobre. En pro-duction, il n’a pas posé de problème, quelques foyers plus ou moins importants ont été notés tout au long de la campa-gne sur pieris, les plants trop atteints étant détruit. En jar-dins amateurs et en zone non agricole il a été bien présent sur l’année 2016 sur l’ensemble de la région créant dans cer-
tains cas des affaiblissements de plants de pieris suite aux nombreuses piqûres d’alimentation, pouvant aller jusqu’à la chutes de feuilles.
Thrips La présence de thrips aura été relativement faible d’avril à début juillet avec tout de même quelques individus observés en production sous abris sans conséquences pour les cultu-res. La pression de ce ravageur a fortement augmenté cou-rant juillet, en production, principalement sous abris créant des dégâts faibles à moyens se traduisant par des affaiblisse-ments de plantes suite aux nombreuses piqûres d’alimenta-tion. Cette activité est restée soutenue jusqu’à la mi sep-
tembre et a concerné une multitude de végétaux (cf tableau page 3). A partir de là, les thrips ont été moins présents avec quelques foyers observés sous abris sans engendrer de dégâts probants. Le temps sec que nous avons subi en juil-let / août peut expliquer l’activité soutenue des thrips en 2016. A noter plusieurs attaques d’Héliothrips haemorrhoïdalis en avril, août et septembre sur différents végétaux (laurier palme, laurier tin, laurier sauce, photinia, penstemon). Ces attaques ont été observées en jardins amateurs ainsi qu’en bosquets. Les dégâts les plus marqués sont notés dans le Fi-nistère et le Morbihan en septembre sur laurier palme et laurier sauce se traduisant par une multitudes de piqûre d’a-limentation, donnant une coloration argentée aux feuillage et pouvant aller jusqu’à la chute de feuilles.
Attaques d’ Heliothrips
Haemorrhoïdalis sur faces
inférieures et supérieures des
feuilles de laurier palme
(photos: FREDON Bretagne)
Des adultes de tigre du pieris
Stephanitis takeyai (photo: Fredon Bretagne)
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Chenilles défoliatrices
L’activité des chenilles defoliatrices aura été faible dans l’ensemble. La tordeuse de l’œillet aura été observée toute la campa-gne localement sous abris et en extérieur sans jamais engen-drer de défoliations importantes. Une légère augmentation de la pression aura été notée courant octobre. Les végétaux concernés par ce ravageur en 2016 sont: pittospore, nandi-na, camélia, acacia, eriostémon, ilex, osmanthus, gaura, diosma, loropétalum, laurier palme, hébé, arbutus, fusain, skimmia, lavande et sauge. Réseau piégeage tordeuse de l’œillet:
Un réseau de piégeage de la tordeuse de l’œillet à l’aide de phéromones a été mis en place sur 4 communes: Plougoulm (29), Plougastel Daoulas (29), Locunolé (29) et Saint Anne d’Auray (56)
Les pièges ont été installés en semaine 16. On remarque trois pics de vol sur cette année 2016, un début mai, un autre fin mai début juin et enfin de la mi août à la mi septembre. Les deux derniers vols sont les plus importants
avec 40 à 50 individus piégés sur les 8 pièges (2 par sites) pour chaque pic de vol. La concordance entre le nombre de papillons piégés et les dégâts relevés sur les végétaux n’a pas vraiment pu être établie cette année.
Cochenilles La pression des cochenilles aura été faible sur cette année 2016 comparativement aux années précédentes. Du mois d’a-vril à la mi septembre des individus en faible nombre, plus rarement des foyers, ont pu être localisés sous abris de façon sporadique sans créer de dégâts importants. Les cochenilles farineuses étaient les plus observées mais des cochenilles à bouclier et à carapace ont aussi pu être notées. Une légère augmentation des populations s’est faite ressentir sur la deuxième quinzaine de septembre. Ainsi nous avons observé plus fréquemment de petits foyers peu développés sur diffé-
rents végétaux ne créant pas de dégâts importants. Ce phé-nomène a été noté jusqu’à la mi octobre. La liste des végé-taux concernés par ces ravageurs est disponible page 2.
Acariens Le temps sec que nous avons subi du mois de juillet à septem-
bre a été très favorable au développement de ces ravageurs.
La saison a débuté doucement avec une activité restreinte
d'avril à mai avec tout de même quelques foyers observés sous
abris sur phormium, gaura, camélia, hortensia, rosier, ceano-
the et nerum n'engendrant pas de dégâts importants. A partir
de début juin la fréquence d'observation de ces ravageurs a
augmenté sur l'ensemble de la région mais le vrai pic de déve-
loppement a eu lieu en juillet lorsque le temps sec et chaud a
sévit. Les acariens sont restés très actifs sous abris et en ex-
térieur jusqu'à la fin septembre où une baisse significative de
la fréquence d'observation est notée. Les dégâts les plus mar-
qués ont été observés sur la première quinzaine d'août se tra-
duisant par des décolorations foliaires, affaiblissement des
plantes et présence de toile dans le cas des tétranyques tis-
serands. Les principaux végétaux concernés par ces ravageurs
en 2016 sont: phormium, gaura, camélia, hortensia, rosier,
ceanothe, nerium, choisya, sambuscus, daphnée, skimmia,
laurier palme, musa, sorbaria, crinodendron, dipladénia, fu-
sain, viburnum, hedera, euphorbe, anisondontea, magnolia,
lomatia, aucuba, chrysanthème, pittospore, lavatère, genêt,
cordyline, trachelospermum, azalée, gardenia, convolvulus,
polygala, grévilléa, aralia, groseiller, fatsia.
Phytoptes:
Ces micro acariens ont aussi été actifs sur cette année 2016,
fortement favorisés par le temps sec et chaud des mois de
juillet, août et septembre. Les premières détections ont eu
lieues en avril sous abris à faible intensité et fréquence. On
en observera tout au long de la campagne en extérieur égale-
ment, jusqu'au mois d'octobre. Les attaques les plus marquées
sont notées sur agapanthe, magnolia et bambou en juillet et
août se traduisant par des déformations et décolorations de
feuillages. Les principaux végétaux concernés par ces rava-
geurs sont: agapanthe, bambou, magnolia, camélia, poirier,
érable, pommier.
Chenille de
teigne du figuier (Photo: lejardindelucie.fr)
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Ophelimus maskelli Ce ravageur a été observé sur eucalyptus en jardins amateurs sur les communes de Séné et Baden (56) en avril. Les symptô-mes notés se traduisaient par des galles à l’envers des feuil-les. De fortes attaques entraînent une chute prématurée des feuilles peu de temps après l’émergence des adultes.
Nématodes des feuilles
Plusieurs cas d’attaques de nématodes des feuilles ont été
relevés en avril / mai sur jeunes pousses d’hortensia en jar-dins amateurs dans le Morbihan et le Finistère. Les symptô-mes observés étaient des boursouflures ainsi que des épaissis-sement de nervures principalement sur le feuillage jeune. Ces dégâts restent d’ordre esthétique.
Mineuse Américaine Des attaques de mineuse Américaine ont été observées dans deux structures du Finistère sous abris au mois de juillet sur chrysanthème. Les dégâts localisés étaient minimes et se tra-duisaient par des petits pustules sur la face inférieur des feuilles. Ces petits pustules étaient dus aux piqûres des adul-tes qui pondent sous la cuticule.
Cynips du rosier
Un cas de cynips du rosier a été détecté en juillet sur un plant d’églantier sur la commune d’Iffendic (35). Cet hymé-noptère pond dans les tissus de l’églantier et provoque des galles chevelues encore appelée bédégars.
Les chenilles de pyrales du buis ont surtout été actives dans
le Sud de la région. Les premières chenilles hivernantes ont été localisées en jardin amateur dans le Morbihan début mai sur les communes de Baden et Saint Gildas sur Rhuys. Les foyers étaient peu développés mais les défoliations étaient importantes. D’autres foyers de chenilles seront observés en juin sur les communes de Vannes, Séné, Baden, Auray et Qui-beron, en août sur la commune de Séné et en septembre dans le pays Vannetais et en production dans le Finistère Sud. Tou-tes ces attaques se sont traduites par une défoliation rapide mais souvent enrayée par des interventions.
Réseau de piégeage pyrale du buis:
Un réseau de piégeage d’adulte de la pyrale du buis à l’ai-de de phéromones a été mis en place sur 4 communes: Plougoulm (29) 2 pièges, Saint Martin des Champs (29) 2 pièges, Plougastel Daoulas (29) 2 pièges et Vannes (56) 6 pièges. Aucun papillon n’a été capturé dans le Finistère, la totalité des captures ont eu lieues sur la ville de Vannes. Les pre-miers papillons piégés l’on été en Juin ou l’on note un pre-mier vol. Un autre vol est observé de fin juillet à mi septem-bre avec un pic de vol important courant septembre. A noter 4 papillons ont été piégés en fin de cycle vers la mi octobre.
Des teignes ont aussi été notées en 2016. La teigne du fi-guier a été observé à plusieurs reprises en juillet / août sur figuier dans plusieurs jardins amateurs du Morbihan pouvant créer des défoliations importantes notamment sur jeunes sujets. D’autres teignes non déterminés ont été localisées en pro-duction en août / septembre sous abris et en extérieur sur chrysanthème, coprosma, lavatère et sauge créant des défo-liations localisées se traduisant par des petites lucarnes (reste
la cuticule) au milieu des feuilles. A noter un vol important de teigne indéterminée dans plu-sieurs pépinières du réseau mi juin. Un grand nombre de pa-pillons a pu être comptabilisé dans certaines structure sans que l’on ai pu observer d’incidence sur les cultures ultérieure-ment. Des chenilles arpenteuses ont engendré des défoliations par-fois importantes sur rosier, fin avril, dans plusieurs jardins amateur du secteur d’Auray. Une attaque importante de Bombyx disparate a été observée sur chêne vert sur la commune de Concarneau (29) en août avec la présence de plusieurs dizaine de chenilles et de co-cons comptabilisés.
Galles causées
par Ophelimus
maskelli
Coupe transversale
d’une galle
chevelue engendrée
par le cynips
du rosier
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Pucerons
L’activité des pucerons aura été relativement faible sur l’an-née 2016. Les observations ont débuté courant avril, où l’on pouvait observer des petits foyers sous abris sans conséquen-ces pour les cultures. La fréquence d’observation et l’intensi-té des attaques sont restées moyennes jusqu’à la mi mai où l’on remarque un regain d’activité des ces ravageurs en exté-rieur et sous abris engendrant les premiers dégâts principale-ment sous abris. Cette pression a légèrement augmenté jus-qu’à début juillet malgré des orages assez importants en juin qui ont permis de limiter les développements extérieurs. Sur
les mois de juillet et août très peu d’individus sont comptabi-lisés. On note une augmentation du nombre de pucerons en septembre / octobre sous abris et en extérieur engendrant de faibles dégâts dans l’ensemble. Les principaux végétaux concernés sont: cf tableau page 3. A noter quelques attaques éparses de pucerons des racines sur pin mugo et nandina d’avril à juin dans le Finistère sans conséquences importantes pour les végétaux.
Psylles
L'activité des psylles aura été très faible sur l'ensemble de
l'année 2016. On relève tout de même quelques individus
principalement des adultes, à moindre échelle des larves,
tout au long de l'année en extérieur et sous abris. La présen-
ce de ces ravageurs n'a que faiblement impactée la santé des
végétaux concernés (faible décoloration du feuillage suite à
des piqûres d'alimentation). Les végétaux les plus concernés
sont l'acacia et l'eleagnus. D'autres végétaux comme l'euca-
lyptus, l'albizzia et le pittospore étaient concernés mais à
moindre mesure.
Cynips du châtaignier
Ce ravageur a été détecté pour la première fois en Bretagne cette année 2016 dans le forêt du Pertre à l’Est de l’Ille et Vilaine. Une seule galle a été découverte à l’Ouest du massif et plusieurs dizaines sur la lisière orientale du massif. Les sujets atteints sont de jeunes plants issus de régénération naturelle situés en sous étage. Il y a donc une forte probabili-té pour que le cynips se développe dans notre région en 2017.
Galéruque de l’aulne Ce coléoptère, sous forme larvaire, a créé des défoliations importantes en juillet sur une lignée d’aulne le long d’un étang sur la commune de Muzillac (56).
Cicadelles
La pression de cicadelles est restée faible d'avril à mi septem-
bre malgré quelques foyers observés ci et là, sans engendrer
de dégâts importants sur romarin, sauge, perovskia, phlomis,
rosier, anisodontea et lavande. Sur la deuxième quinzaine de
septembre la fréquence d'observation des cicadelles s'est ac-
crue, sans être importante, sous abris et en extérieur, dans le
Finistère, les Côtes d'Armor et le Morbihan sur perovskia, ver-
veine, gaura, romarin, lavande, azalée mollis, phlomis et la-
vatère. Certaines cultures présentaient des symptômes de
décoloration foliaire (piqûres blanches à la face supérieure
des feuilles). Ces dégâts sont restés d'ordre esthétique.
Larves de galéruques sur feuille d’aulne
Galles de cynips sur châtaignier
(Photo: DRAAF Bretagne)
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Botrytis
Cette maladie aura été faiblement présente en 2016. Ainsi on relève quelques attaques en production sous abris et en exté-rieur au mois de mai et juin dans le Finistère et les Côtes d’Armor créant de faibles dégâts sur laurier tin, lavande et azalée. Au mois de septembre des attaques plus marquées sont notées sur diosma et grévilléa dans le Finistère et les Côtes d’Armor sous abris engendrant des dégradations foliai-res.
Mildiou
Des attaques de mildiou ont été observées en 2016 d’avril à octobre sur différents végétaux principalement dans le Finis-tère et les Côtes d’Armor. Les dégâts les plus marqués ont été relevés sur hébé et coronille au mois de juin sous abris se traduisant par des dégradations de feuillage. La pression lé-gèrement plus importante ressentie au mois de juin peut s’expliquer par un temps très humide et doux subi sur ce mois, conditions idéales de développement du mildiou. Les principaux végétaux concernés par cette maladie sont: hébé, coronille, rosier, buddleia, arctotis, hellbore, euphorbe, lau-
rier palme, scléranthus et vigne.
Aleurodes
De petits foyers d'aleurodes ont été détectés tout au long de
la campagne dans les quatre départements principalement
sous abris ne créant pas de dégâts importants. Les végétaux
concernés sont: sauge, polygala, anisondontea, pittospore,
hébé, salvia, hibiscus, magnolia, crinodendron, clématite,
azalée, azalée mollis, cotinus, acacia, perovskia, escallonia.
Phytophtora cinnamomi Ce champignon a été observé tout au long de la campagne sur différents végétaux sous abris ou en extérieur à faible fré-quence. A noter une légère augmentation de la pression de celui ci sur les mois de juillet / août, période de fortes cha-leurs, qui a engendré la mort de certains végétaux qui avaient des difficultés à s’alimenter en eau du fait de la dégradation de leur système racinaire. Les végétaux concernés par cette maladie sont: rhododendron, skimmia, laurier tin, photinia, choisya, chamaecyparis, pieris, hortensia, clématite, prostan-thera, grévilléa, boronia, hébé, erica.
Oïdium Assez fréquemment, nous avons rencontré cette maladie en production et en jardins amateurs en 2016. Une présence plus accrue est notée en juin / juillet et septembre / octobre. Les végétaux les plus touchés (impact sur le feuillage) par cette maladie sont en premier lieu l’hortensia (ces attaques ont souvent peu d’importance car elles se situent en fin de cam-pagne), le rosier (variété sensibles) et à moindre mesure les géranium et les spirées. D’autres végétaux sont aussi concer-nés: romarin, photinia, acanthe molle, ribes, abélia, clémati-
tes, sedum, lagerstroemia, scléranthus, hébé, vigne; euphor-be, laurier palme, potentille, laurier tin, érable, rhododen-dron, berberis, azalée mollis, magnolia.
► Maladies
Mildiou sur feuille d’hébé
(Photo: Stepp
Bretagne)
Oïdium
Podosphaera pannosa
sur feuilles de laurier cerise
(Photo: M.Guérin Plante et cité)
Adulte
d’aleurode
entouré de
pupes
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Septoriose
Des attaques de septoriose ont été localisées principalement sur hébé de juillet à septembre sous abris et en extérieur dans le Finistère et le Morbihan. Le nombre de cas restent relativement faibles avec des dégâts peu développés (quelques dégradations de feuillage). A noter une faible attaque de cette même maladie dans le
Finistère en octobre sur escallonia.
Entomosporiose
Des taches foliaires d’entomosporiose ont été notées sur photinia dans quelques pépinières à faible gravité en avril et en août. Ces symptômes étaient d’ordre esthétique.
Rhizoctone
Après analyse en laboratoire, un cas de rhizoctone a été re-levé en avril dans une pépinière du Finistère sur hortensia créant des dépérissements de rameaux.
Phytophtora parasitica
Ce champignon a été détecté sur lavande (après analyse en laboratoire) sous abris en septembre, dans une structures des Côtes d’Armor créant des dégâts importants au niveau du col-let des plantes.
Didymascella thujina Cette maladie a été observée sur thuja en extérieur dans le Finistère se traduisant par des brûlures d’aiguilles.
Chalarose du frêne
La chalarose du frêne a été détectée pour la première fois en Bretagne en 2016. Trois cas sont avérés sur les communes de Brielles, Trans la Forêt et médréac, toutes se situent en Ille et Vilaine. La chalarose du frêne est une maladie qui, disséminée par le vent, se propage très rapidement, il faut donc s’attendre à découvrir d’autres foyers en 2017.
Marssonina
Cette anthracnose a été présente en jardins amateurs sur rosier en mai et juin dans le Morbihan à faible intensité. Courant juillet une augmentation de la pression s’est faite ressentir sur l’ensemble de la région toujours en jardins ama-teurs avec des dégâts pouvant aller jusqu’à 50 % du feuillage détruit. Par la suite, cette maladie a été observée fréquem-ment en septembre /octobre à faible intensité.
Fausse cloque
La pression de cette maladie « Exobasidium vaccinii » a été faible en intensité et moyennement fréquente sur azalée. Des symptômes ont été observés en production d’avril à septem-bre, principalement sous abris en production dans le Finistère, l’Ille et Vilaine et les Côtes d’Armor. Aucun cas n’a été d’une gravité importante (déformations limitées de feuilles et fleurs), la maladie se cantonnant à quelques plants localisés.
Cylindrocladium
Peu d’attaques ont été relevées dans le réseau en 2016. En avril quelques jardins amateurs ont été concernés par cette
maladie dans le Morbihan à faible intensité puisque le champi-gnon s’était cantonné aux feuilles. Deux autres attaques sont notées en production d’extérieur, en juillet dans le Finistère et en septembre dans l’Ille et Vilaine. Dans les deux cas les symptômes étaient bien marqués puisque l’on remarquait des dépérissements de rameaux.
Rouille
Quelques cas de rouille ont été relevés en 2016 en produc-tion, jardins amateurs et espaces verts. Les attaques les plus marquées sont notées sur rosier et glaïeul en jardin amateur en juillet / août dégradant fortement le feuillage dans cer-tains cas. Les autres végétaux concernés n’ont été atteint que faiblement, en voici la liste: heuchère, corniculata, stipa,
campanule, peuplier, bouleau, lavatère, delosperma.
Entomosporiose sur feuille de
photinia (photo: FREDON Bretagne)
Rouille Phragmidium mucronatum sur la
face inférieure et supérieure d’une feuille de rosier
(photo: M.Guérin Plante et Cité)
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Cécidomyie
Plusieurs colonies de cécidomyie ont été localisées en août et septembre sur des foyers de pucerons et d’acariens en-rayant dans certains cas la totalité des foyers.
Champignons entomophtorales L’activité des champignons entomophtorales aura été très faible en 2016 sur les plantes ornementales.
Chrysope
L’activité des chrysopes aura été faible dans l’ensemble. On aura quand même pu observer des adultes de juin à septem-bre, des larves en juillet et des pontes en août et septembre.
Coccinelles Des coccinelles adultes ont été observées à partir du mois d’avril, en faible nombre. La période d’activité la plus pro-noncée se situe en juillet avec la présence de larves et d’a-dultes. Le reste de la campagne les coccinelles sont restées peu actives.
Syrphes Les premières larves de syrphes sont ont été observées en
avril tandis que les adultes eux l’ont été en mai. Leur activi-té a été soutenue de juin à août avec un pic de présence en juillet. Les syrphes ont été les auxiliaires les plus actifs en 2016.
Micro hyménoptères parasitoïdes L’activité des micro hyménoptères a été faible en 2016, seul quelques pucerons parasités ont été observés en juillet et août.
► Auxiliaires
Différentes larves de syrphes
Ponte de chrysope (Photo: nature et
jardin bio)
Un micro-hyménoptère (Aphidius) en train de pondre à
l’intérieur d’un pucerons
11 avril 2017 P 11/12
Cossus gâte bois Le piégeage du papillon du cossus gâte bois aura été très faible en 2016 puisque sur les deux sites de piégeage, La Bouexière (35) et Plougastel Daoulas (29), un seul papillon a été piégé en Ille et Vilaine en semaine 28.
Processionnaire du pin
Le piégeage des adultes mâles de la processionnaire du pin a débuté en semaine 24 et s’est terminé en semaine 39. Les communes où étaient disposés les pièges sont les suivantes: Hanvec (29), Concarneau (29), Serent (56), Muzillac (56), Guingamp (22), Plélan le Petit (22), Châteaugiron (35), Saint Malo (35), Marpiré (35), Iffendic (35). Le pic de vol a eu lieu à la fin du mois de juillet en semaine
30. Un deuxième pic de vol moins marqué a été comptabilisé en semaine 33. Les lieux où le piégeage a été le plus prolifi-que se trouve en Ille et Vilaine, à Iffendic et Chateaugiron avec respectivement 434 et 384 papillons piégés. Le piégeage a été le plus faible à Hanvec (29) avec 0 papillon ainsi qu’à Guingamp (22) avec 10 papillons. Cette année 2016 aura été une année à pression assez éle-vée car la moyenne de papillons par piège est de 51. C’est la troisième moyenne la plus élevée relevée depuis 2010 (début du réseau de piégeage) après 2011 où l’on avait relevé une moyenne de 69 papillons par piège et 2015 où l’on avait rele-vé une moyenne de 60 papillons par piège. Les processions ont débuté beaucoup plus tard cette année, se rapprochant du cycle « classique » de la processionnaire du pin puisque les premières chenilles au sol sont observées en février sur les côtes. Depuis plusieurs années, les processions commençaient à l’automne. Ce phénomène peut s’expliquer
par l’absence de période de froid en automne et hiver. Or cette année nous avons subi une période avec des températu-res basses ce qui peut expliquer que les processions soient arrivées plus tard. A noter, des processions observés sur la pointe de la presqu’î-le de Plougastel Daoulas (29) en février, commune jusqu’ici indemne de ce ravageur. Le fait de retrouver des chenilles sur cette commune est assez exceptionnel car aucun papillon n’a été piégé au sud de cette commune en 2016 (Hanvec). Plougastel Daoulas étant au milieu de la rade de Brest en fa-ce de la presqu’île de Crozon (moins de 4 Km à vol d’oiseau), endroit infesté par la processionnaire, il est fort probable que les papillons aient traversé la rade de Brest pour pondre à Plougastel.
Zone Non Agricole
Une chenille de Cossus gâte bois
(photo: denbourge.free.fr)
Chenilles de processionnaire du pin en pleine procession
11 avril 2017 P 12/12
Frelon asiatique
Le frelon asiatique a été découvert pour la première fois en 2004 en France et en 2009 en Bretagne. Ce nuisible est un redoutable prédateur d’abeilles et se nourris également de
nombreux autres insectes (mouches, papillons, araignées guêpes…) et de sources de sucres (fruits, nectar, miel…). Sa piqûre, douloureuse, n’est pas plus dangereuse que celle d’une guêpe SAUF pour les personnes sensibles et allergiques au venin d’hyménoptères qui doivent être très prudentes. Ces dernières années le frelon asiatique a colonisé notre ré-gion pour être dorénavant présent sur tout le territoire conti-nentale breton ainsi que sur certaines îles. Comme le montrent les chiffres suivants, leur expansion est très rapide:
Nombre de nids de frelon asiatique détectés depuis 2011 par département
En cas de détection de nid de frelon asiatique les signale-ment est impératif. Contactez la FDGDON de votre départe-ment, elle vous conseillera sur l’organisation de la destruc-tion et les possibilités d’accompagnement financiers: FGDON 22 Ploufragan 02 96 01 37 90 FDGDON 29 Pleyben 02 98 26 72 12 FGDON 35 Rennes 02 23 48 26 32 FDGDON 56 Vannes 02 97 69 28 70
Processionnaire du chêne Les captures de papillons de processionnaire du chêne au-ront été très faibles en 2016 puisque un seul papillon a été piégé sur les 24 pièges posés. Celui-ci a été capturé à Marpiré (35) en semaine 29. Voici les différents endroits où ont été entreposés les pièges: Plougastel Daoulas (29), Concarneau (29), Guingamp (22), Plélan le Petit (22), Marpiré (35), Serent (56) et Vannes (56).
Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La
Chambre Régionale d’Agriculture dégage toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces déci-
sions sur la base d’observations réalisées eux-mêmes dans leurs cultures et/ou sur les préconisations de bulletins techniques.
Zone Non Agricole
L’ensemble des observations contenues dans ce bulletin a été réalisé par les parte-
naires suivants : Pépiniéristes, Hervé LE SANN (Technicien indépendant), CATE,
STEPP, FREDON Bretagne, Conseil Général D’Ille et Vilaine
Direction de Publication
Chambre Régionale d’Agriculture
ZAC Atalante Champeaux 35 042 RENNES
Tel : 02 23 48 23 23
Contact : Louis LE ROUX Animateur inter-filières
Rédigé par :
FREDON Bretagne 5, Rue A. de St Exupéry
35235 THORIGNE FOUILLARD
Contacts :
- Julien KERVELLA : Animateur Cultures Ornementales et Zones non Agricole
02 98 26 72 13
Comité de Relecture : CATE, Hervé LE SANN (Technicien indépendant),
STEPP, Chambres d’agriculture de Bretagne, DRAAF-SRAL-SRAL
Coupe transversale d’un nid de frelon asiatique (photo: Le rucher d’Escudié)